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création 2025

Mai 2024

C'est l'histoire d'une femme, de femmes, de nombreuses femmes qui ont vu leur vie disparaître. En 1936, dans un bureau de poste, nous assistons au quotidien de quatre femmes. Tout a changé le jour où Franco est arrivé au pouvoir. Elles ont secrètement commencé à lutter contre la propagande sur leur lieu de travail. Ils furent arrêtées et jetées en prison.

Le jour où l’une d’entre elles a été arrêtée,  elle tombe enceinte. Elle est enceinte en prison.

Nous assistons à son accouchement et au vol de son bébé.
Un bébé qu'elle ne verrait jamais.

Une tragédie collective

"En[vol]és" est une exploration fictive et artistique des conséquences psychologiques et émotionnelles que vivent les femmes ayant accouché d'enfants qui leur ont été enlevés, une réalité tragique qui a touché de nombreuses familles à travers le monde entre 1980 et 1990.
Le choix d'aborder ce sujet à travers une fiction artistique offre une perspective créative et permet d'explorer les différentes dimensions de cette tragédie, notamment les questions liées à l'identité, à la maternité et aux traumatismes psychologiques.
"Envolés" se questionne sur :
L’identité et perte : Comment ces femmes vivent-elles avec le vide laissé par l'enfant qu'elles n'ont jamais vu ? Comment cela affecte-t-il leur perception d'elles-mêmes en tant que mères ?
Des traumatismes persistants : Comment le temps a-t-il altéré la manière dont ces femmes vivent avec les traumatismes de l'enlèvement de leur enfant ? Comment ces expériences ont-elles laissé des traces dans leur corps et leur esprit ?
Évolution sociale et personnelle : Comment les femmes ont-elles changé au fil des années en réponse à ces expériences dévastatrices ? Comment ont-elles intégré ces événements dans leur identité et leur parcours de vie ?
Recherche et espoir : Comment ces femmes ont-elles entrepris leur quête pour retrouver leurs enfants? Quel rôle joue l'espoir dans leur vie quotidienne malgré les années qui passent ?
"En[
vol]és" démarre en 1936.

Las Rapadas

Contexte historique

Il existait au xviie siècle une pratique qui consistant à raser les femmes entrant en prison (considérées, quel que soit le motif de leur condamnation, comme des filles perdues), leur signifiant ainsi une rupture avec leur passé et le début d'une nouvelle vie.

Dès le début du soulèvement, des femmes républicaines ou proches de Républicains (épouses, mères, sœurs, filles) sont tondues. Cet acte de terreur volontaire et réfléchi est perpétré dans toute l'Espagne conquise, afin de maintenir calme l'arrière. C'est un acte exclusivement commis par les nationalistes, de manière rituelle et stable durant toute la guerre, comme une purification.

La tonte concerne toutes les femmes qui se rattachent au camp républicain : on compte ainsi facilement des dizaines de femmes tondues dans un village, le plus souvent des célibataires. Le rituel est pensé et similaire dans tous les cas : on va chercher les femmes du camp républicain chez elles, on les tond sur la place publique, en public, en leur laissant parfois quelques mèches qui servent à accrocher des rubans ; une pancarte passée autour du cou indique Rojo (rouge, au masculin). On les mène en cortège dans les rues, plus ou moins dénudées. Les phalangistes leur font boire de l'huile de ricin, puissant purgatif, afin de « purifier leurs entrailles ». La tonte du crâne s'accompagne parfois de la tonte de la toison pubienne, équivalente selon la psychanalyse. La tonte, torture morale, est parfois précédée ou accompagnée de tortures physiques.

L'un des épisodes les plus connus et documentés de la guerre d'Espagne concerne les 17 Roses de Guillena, âgées de 24 à 70 ans, en Andalousie. Le 12 octobre 1937, les nationalistes organisent une humiliation publique devant les habitants. Ils forcent les prisonnières au supplice de l'huile de ricin, les tondent et les font défiler dans les rues de Guillena. Ils les emmènent de force jusqu'à la localité voisine de Gerena, où elles sont torturées. L'une est enceinte. Malgré les sévices, aucune ne parle. Elles sont fusillées par les franquistes entre le 6 et le 8 novembre 1937.

Images issues de notre première résidence en octobre 2023 à la Fabrique Théâtre en Belgique

 

Laboratoire de recherche à la Fabrique Théâtre
En[vol]és-création 2025

L'équipe 

Maritoni Perez, comédienne

 

Maritoni Reyes- Perez

comédienne - marionnettiste-mise en scène

Formatrice, après une formation à l’École d’Art dramatique du Pérou, elle s’installe à Paris où elle crée la Troupe Lilliput au sein de laquelle elle signe la mise en scène d’une quinzaine de pièces pour jeune public. Elle continue son apprentissage avec des artistes comme Natacha Belova. Engagée dans la confluence de disciplines artistiques sur une scène partagée par la marionnette contemporaine et le jeu d’acteurs.

Pauline Loriferne

Pauline Loriferne

comédienne- marionnettiste 

Elle suit des cours de théâtre à Lyon en parallèle de ses études en musique puis vient à Paris pour compléter sa formation au Cours Florent. Elle joue notamment dans plusieurs spectacles de la Compagnie Esquimots mis en scène par Marion Chobert et fonde la Compagnie ToutenBloc, et donne des ateliers de marionnettes et rejoint la troupe pour jouer Voyage à la Mer la troupe Lilliput. Elle suit également des stages des marionnettes aux Théâtre aux Mains Nues.

Ana Lanfranconi, dramaturgue

Ana Lanfranconi

regard extérieur- dramaturgie

Docteure en philosophie par l’Universitat de Barcelona (2017). Ses recherches portent sur les émissions et pièces dialoguées que Walter Benjamin, sous l'ascendant de Bertolt Brecht, rédigea pour la radio allemande ainsi que sur son « Programme pour un théâtre d’enfants prolétarien», publiées dans le recueil « Kinder für die Aufklärung: infancias e interrupciones en las emisiones radiofónicas de Walter Benjamin» (Documenta universitaria, 2018).

Martha Romero

Martha Romero

Créatrice de marionnettes-costumière

Diplômée de L’école Arturo TEJADA CANO de Stylisme et patronage industriel à Bogota, elle poursuit ses études à Paris à École Lainé Stylisme et Modélisme et à l’E.N.S.A.T.T. Elle travaille pour La Compania et pour plusieurs compagnies en France comme le Théâtre de La Licorne, CDN Orléans. Actuellement elle travaille dans plusieurs productions au sein de la Comédie française.

Ben Reyes

Ben Reyes

Créateur sonore

 Diplômé de l’ISTS en 2016, il intègre un studio d’enregistrement où il se perfectionne en prise de voix et mixage. Parallèlement il travaille à RFI puis à Radio France en tant que technicien d’antenne. Il se forme au mixage audiovisuel en mixant les épisodes de la série Rentre Dans Le Cercle du rappeur Sofiane. Il travaille régulièrement avec la Troupe Lilliput dans le cadre de la création de bandes sonores.

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